La chapelle est située entre la D970 et la 570 à une centaine de mètres du carrefour qui permet d’aller à Graveson.
Le haut Moyen Âge, période marquée par une certaine obscurité, n’a laissé que peu de traces écrites concernant cet endroit. Toutefois, la découverte d’un vaste cimetière remontant à cette époque suggère que le lieu de culte a pu continuer à exister au fil des siècles. La plus ancienne mention écrite de la chapelle remonte à l’an 899 (période Carolingienne), où elle figure dans une charte de Louis l’Aveugle, roi de Provence, sous le nom de « Cadillanae ecclesiae » (bulle de Praedis istius ab imperator Ludovicus) conservée aux Archives du Vaucluse, Diversor 148.
Au début du Xe siècle, la chapelle est à nouveau mentionnée dans une donation faite par le roi Louis l’Aveugle, qui cède à l’évêque Stucherius le domaine de Cadillan, comprenant l’église Sainte-Marie et ses dépendances situées dans le comté d’Avignon. Les termes du document laissent penser que la chapelle était alors en mauvais état, peut-être même partiellement abandonnée à la fin du premier millénaire.
Il est intéressant de noter que la chapelle était déjà dédiée à la Vierge à cette époque. Un bas-relief, découvert il y a plusieurs décennies et aujourd’hui conservé au musée de Saint-Rémy, représente Marie assise sur un trône, portant l’enfant Jésus sur ses genoux.
Au fil des siècles, la chapelle a connu des périodes d’activité et d’abandon. En 1706, des mariages y sont célébrés. En 1720, durant l’épidémie de peste, elle est utilisée comme infirmerie, à l’instar de nombreuses églises et chapelles de la région, servant de lazaret pour les personnes mises en quarantaine. De nombreux pestiférés y furent inhumés autour.
Cette petite chapelle romane, a traversé les siècles, témoignant de l’évolution des croyances, des conflits et des transformations sociales. Construite au 9eme siècle, son architecture sobre et robuste reflétait la simplicité spirituelle de l’époque. Avec ses pierres taillées à la main et ses arcs en plein cintre, elle offrait un lieu de recueillement pour les villageois, loin des fastes des grandes églises de la région.
Elle devint sans doute un centre religieux incontournable pour les pèlerins et les fidèles locaux. Cependant, son histoire ne se limita pas aux offices religieux. Durant les périodes de troubles, elle servit sans doute de refuge pour les habitants ainsi qu’en périodes d’épidémies.
A certains moments elle connut un déclin, les grandes églises des villes prenant de l’importance. Pourtant, elle ne fut jamais complètement abandonnée. Des fouilles archéologiques révélèrent des nombreuses tombes.
Seules les fondations, situées à plusieurs mètres de profondeur, semblent être d’origine.
Le nom même de la chapelle, dédiée à Saint Martin, est révélateur. Sachant que Saint Martin est souvent associé à la transformation et à la destruction de très nombreux sites païens, il est envisageable qu’un ou plusieurs anciens lieux de culte puissent se trouver sous la chapelle.
Ce lieu, humble dans sa construction, n’a jamais cessé d’être un point de convergence spirituel, culturel et historique, un témoin vivant du passé et un gardien silencieux des histoires de ceux qui y ont trouvé refuge.
Remarque
Sur le côté sud, au niveau du sol actuel, on trouve une petite porte obstruée à environ 1,50 m de l’angle sud-est de l’édifice. Toujours sur le côté sud, une autre ouverture bien aménagée, enterrée aux trois quarts, laisse penser que le niveau du sol initial devait se situer environ 2 mètres plus bas.
Le côté nord ne comporte pas de porte. Il est probable que cet édifice ait été modifié à plusieurs reprises, avec une certaine rusticité. À l’intérieur, côté nord, une voûte en plein cintre a été préservée, témoignant d’un savoir-faire architectural. Il est probable qu’un autre corps de bâtiment fut accolé au mur nord ce qui expliquerait la voute en plein cintre.
Sur la façade sud, on remarque l’utilisation de nombreuses pierres en réemploi. Une grande pierre, qui semble être un couvercle de sarcophage, est intégrée en tant que chaînage d’angle, et dans un autre angle Nord/Est, une forme ressemblant à une roue dentée en pierre dépasse du mur.
Seuls les chaînages d’angle sont réalisés avec des pierres de grandes dimensions, tandis que le reste de la construction présente un caractère plus rudimentaire.
Diagnostic géobiologique
Effectué sur plan avec Pendule et antenne de Lecher, janvier et février 2022.
Les Taux Vibratoires de l’édifice, en Unité Bovis.
Entrée : 35 000 UB
Narthex : 60 000
Milieu : 70 000
¾ : 85 000
Abside : 200 000
Recherches effectuées
Réseau Hartmann : les lignes sont repoussées à l’extérieur de la chapelle.
Réseau Curry : les lignes sont aussi repoussées dans les murs périphériques.
Ligne d’or : non
Ley line : oui, dans l’axe Est/Ouest (nef).
Vortex : oui 3.
Cheminée cosmo-tellurique : oui 3 dans les vortex.
Veine d’eau : oui 3.
Faille sèche : oui 3.
Faille humide : oui 1.
Mémoire des murs : oui à 7 endroits différents.
Energie de la Vierge Marie : oui, au fond de l’abside.
Pierre de seuil : oui 2.
Pierre des morts : oui 1.
Autel primitif : oui 1.
Sur l’ensemble du site de très nombreuses sépultures, allant du néolithique, aux différentes époques : romaine, mérovingienne, wisigothe etc…
Remarques :
Cette chapelle romane illustre l’idée d’une construction en harmonie avec les réseaux telluriques. On y trouve un exemple de lieu sacré où ces réseaux auraient été pris en compte lors de la conception. Il semble que, de la préhistoire jusqu’au haut Moyen Âge, il était fréquent de déplacer les lignes telluriques vers les murs ou à l’extérieur des édifices. Cette approche visait à créer une zone de tranquillité pour les croyants, contribuant ainsi à l’équilibre énergétique du lieu.
Les veines d’eau
Elles sont au nombre de trois, dans le sens Nord/Sud.
La première est à l’intérieur à environ 1.50 m de l’entrée principale, en terme de géobiologie on la nomme « le Jourdain ». Symboliquement, la personne qui entre dans la chapelle est « profane », lorsqu’il a passé le Jourdain, il devient « initié ».
La seconde est dans le milieu du bâtiment.
La troisième est sur l’autel primitif et en même temps sur le vortex.
Les Failles
Les failles sèches sont au nombre de 3 dans le sens Nord/Sud.
Elles croisent toutes les 3 une veine d’eau. (En rouge)
La faille humide (en violet) est située dans le milieu de la chapelle.
La pierre des morts
Elle est située devant l’autel primitif.
C’était pour aider ces âmes à franchir plus facilement le dernier passage, et afin qu’elles n’errent pas indéfiniment dans ce monde, que les bâtisseurs avaient prévus dans chaque église, un emplacement appelé « pierre des morts », sur lequel on déposait le cercueil pendant un certain temps. A cet endroit le taux de d’énergie est particulièrement faible, afin que l’âme ne puisse pas s’y abreuver d’énergie tellurique et qu’au moment du « Libera me », elle puisse se laisser plus facilement aspirer par les puissances cosmiques, seules capables de la libérer de l’attrait terrestre.
Les Vortex
Le premier, proche de la porte d’entrée, est dextrogyre, masculin, énergie tellurique. Il vibre à 85 000 UB
Le second, côté nord à l’extérieur de la grande ouverture est aussi dextrogyre, masculin, énergie tellurique. Il vibre à 95 000 UB
Le troisième, dans le cœur, est comme les deux autres dextrogyre etc…Il vibre à 350 000 UB.
Le vortex côté nord, n’est pas à cet endroit par hasard, il est possible que le sous-sol renferme un ancien lieu de culte, peut être Romain., Celte ?
De même que dans l’alignement de la pierre des morts, sur la façade côté sud, mon antenne de Lecher m’indique une présence Celte (lieu de culte ?)
Les cheminées cosmo-telluriques
Elles sont toutes à l’intérieur d’un vortex, elles sont positives.
La mémoire des murs
La présence à 7 endroits différents de « mémoire des murs » indique que des méfaits graves se sont produits dans ce lieu.
Remarques :
L’emplacement choisi pour cette chapelle pourrait sembler peu favorable sur le plan vibratoire. En effet, on observe plusieurs courants d’eau souterrains qui se croisent, ainsi qu’une concentration de réseaux telluriques le long des murs et à l’extérieur. De plus, des phénomènes géologiques tels que des failles pourraient également affecter l’équilibre énergétique du lieu.
Ainsi, selon une lecture tellurique, l’emplacement de cette église pourrait sembler inadapté pour un habitat humain, du fait de ces perturbations.
Cependant, nos ancêtres choisissaient souvent des sites similaires pour ériger des menhirs, dolmens ou églises. Grâce à leur savoir-faire, ils parvenaient à transformer les énergies présentes pour les rendre bénéfiques et régénératrices. L’objectif de la géobiologie n’est donc pas d’éliminer les forces négatives, mais de les harmoniser pour en faire une source d’énergie positive, favorable à la vie.
Les portes
En Provence, il est fréquent de voir des églises et chapelles romanes avec des portes orientées dans trois directions différentes : au nord, au sud et à l’ouest. Au Moyen Âge, la position des portes sur l’édifice avait une signification particulière.
La porte principale,
Située à l’ouest, était réservée aux grands moments de la vie, la naissance (baptême), le mariage et l’enterrement, ainsi qu’aux grandes fêtes religieuses.
La porte du côté sud, de dimension plus modeste, était utilisée pour les célébrations ordinaires telles que les messes, les vêpres et les offices dominicaux.
Celle située au nord était exclusivement réservée au clergé et aux initiés, tels que les prêtres et les moines.
Conclusion
Les chapelles romanes du IXe siècle sont extrêmement rares, en raison de leur ancienneté et des nombreux bouleversements historiques qui ont traversé cette période. Les guerres, les reconstructions et l’évolution des techniques architecturales ont entraîné la disparition ou la transformation de la majorité de ces édifices. De plus, la modestie de leur construction, souvent en pierre brute et sans décorations élaborées, a rendu leur préservation difficile face à l’usure du temps. Aujourd’hui, les rares chapelles qui subsistent sont des trésors patrimoniaux inestimables, offrant un aperçu unique de l’architecture religieuse du Haut Moyen Âge et témoignant des premières influences romanes en Europe.
Il est regrettable de constater l’absence d’entretien de cette chapelle, témoin précieux du IXe siècle. Laisser ce patrimoine à l’abandon, c’est risquer de perdre un fragment essentiel de notre histoire. Les pierres s’effritent, les murs se fissurent, et peu à peu, un édifice chargé de spiritualité et de mémoire s’efface sous le poids du temps. Une telle négligence prive les générations futures d’une part de leur héritage culturel, et l’érosion inexorable de cette chapelle rappelle tristement l’importance de préserver notre patrimoine pour en transmettre la richesse. Il est vrai que les services du patrimoine ne peuvent pas être partout, mais il reste que peu de chapelles de cette époque.
Remerciement aux propriétaires du lieu pour leur disponibilité et leur gentillesse.