Les cieux de la préhistoire - Gnomons et mégalithes dans la vie néolithique sur le plateau du Castelet
Qu’est qu’un gnomon ?
Un gnomon est un instrument astronomique qui visualise par son ombre les déplacements du Soleil sur la voûte céleste. Sa forme la plus simple est un bâton planté verticalement dans le sol.
Il est donc aussi un calendrier. Il fut utilisé comme indicateur de saisons. Sous les deux formes, chronomètre et calendrier, le gnomon devint dès le néolithique un instrument indispensable aux cultivateurs et aux bergers. L’homme intelligent, penseur, dessinateur construira d’imposants monuments pour matérialiser la course du soleil. Les cromlechs et les menhirs en sont les témoins.
L’utilisation des gnomons à cette époque est souvent liée à la compréhension des mouvements du soleil et à la mesure du temps. Un gnomon est essentiellement un objet vertical, comme un poteau, qui projette une ombre sur une surface plane. Les anciennes civilisations utilisaient les variations de cette ombre pour suivre le mouvement apparent du soleil dans le ciel tout au long de la journée et de l’année.
Certains vestiges archéologiques suggèrent que les peuples du Néolithique avaient déjà une certaine connaissance de l’astronomie. Des alignements de pierres et des structures mégalithiques, comme celles observées en France, en Angleterre, en Espagne, au Portugal, en Italie, etc.., ont servi de dispositifs astronomiques primitifs. Ces structures pouvaient être utilisées pour déterminer les solstices, les équinoxes ou d’autres événements astronomiques importants comme les cycles de la lune.
Dans certaines régions, des poteaux en bois ou des pierres placées verticalement ont été découverts, portant des marques ou des encoches qui semblent être en relation avec le suivi du mouvement du soleil. Ces gnomons rudimentaires auraient pu aider les communautés néolithiques à organiser leurs activités agricoles en fonction des saisons, à planifier des événements sociaux ou religieux, ou même à développer un calendrier.
Cependant, il est important de noter que les preuves de l’utilisation des gnomons au Néolithique sont avérées. Néanmoins, l’idée générale est que ces sociétés anciennes étaient conscientes des cycles célestes et utilisaient des dispositifs simples pour en faire le suivi, soulignant ainsi l’importance de l’astronomie dans leur vie quotidienne et leur culture.
Depuis plusieurs décennies, des études sur l’archéoastronomie ont vu le jour en France en Angleterre et en Espagne, confortant les précurseurs dans ce domaine
L’utilisation des gnomons au néolithique
Au cours du Néolithique, qui a débuté environ vers 10 000 avant notre ère et s’est étendu jusqu’à environ 2 000 avant notre ère, les communautés humaines ont progressivement abandonné le mode de vie de chasseurs-cueilleurs pour adopter l’agriculture et l’élevage. Avant et pendant cette période, les sociétés ont également développé des connaissances en astronomie pour suivre les saisons, les cycles lunaires et solaires, ainsi que d’autres phénomènes célestes.
Il est établi que les menhirs ont été utilisés avant les dolmens. Dans de nombreuses chambres à couloir, des monolithes gravés de symboles se trouvent sur les blocs en plafond ou sur des orthostates. Certaines gravures sont enterrées, ce qui indique qu’à l’origine, elles étaient visibles dans la nature, témoignant ainsi de leur réutilisation.
Dans un précédent article intitulé « Cromlechs et agriculture : un lien éternel avec la nature », nous avons observé que certains monolithes d’un cromlech étaient positionnés sur les axes des équinoxes et des solstices, faisant office de gnomon. En outre, à l’extérieur des cercles de pierres, des monolithes étaient fréquemment placés, suggérant qu’ils pouvaient également servir de gnomon.
Bien que les alignements sur les différents sites du Castelet ne soient peut-être pas entièrement similaires, nous ne savons pas encore si tous les dolmens à couloir étaient orientés vers les mêmes phénomènes astronomiques, compte tenu de nos connaissances actuelles sur le sujet.
Qu’est-ce que l’archéoastronomie ?
L’archéoastronomie utilise des méthodes multidisciplinaires, combinant des éléments de l’archéologie, de l’astronomie, de l’anthropologie et de l’histoire de l’art pour étudier ces relations complexes entre l’homme et le cosmos à travers le temps. En examinant les vestiges archéologiques à la lumière des connaissances astronomiques, les chercheurs peuvent mieux comprendre les perceptions du ciel et les pratiques rituelles des civilisations anciennes. La paléoastronomie nous permet de mieux comprendre la manière dont les anciennes civilisations percevaient et utilisaient le cosmos. Elle contribue également à éclairer la manière dont les connaissances astronomiques ont évolué au fil du temps et à reconnaître l’importance culturelle et pratique de ces observations pour ces sociétés.
L’archéoastronomie, également appelée paléoastronomie, résulte de la combinaison d’études astronomiques et archéologiques. Elle se décline en deux aspects principaux : d’une part, elle vise à expliquer les observations astronomiques du passé à la lumière des connaissances actuelles ; d’autre part, en association avec des études archéologiques et ethnologiques, l’ethnoastronomie cherche à interpréter et préciser l’éventuel usage astronomique d’anciennes constructions telles que les mégalithes.
Dans un contexte inverse, cette discipline peut également contribuer à l’astronomie ordinaire en trouvant dans des textes anciens des mentions d’événements astronomiques. Malgré une réticence initiale marquée, les archéologues commencent désormais à reconnaître l’utilisation de gnomons de tailles et de matériaux variés au Néolithique.
Cette nouvelle approche de l’archéologie et de l’astronomie permet déjà de mieux comprendre certaines implantations de mégalithes.
Il est vrai que grâce à ces nouvelles méthodes de recherche, des réponses sont apportées, engendrant une multitude d’autres questions à résoudre. Ayant déjà étudié un grand nombre de cromlechs, de tumuli, de dolmens et d’autres mégalithes, mes interrogations subsistent.
Actuellement, nous avons la chance de pouvoir observer n’importe quel lieu en utilisant des satellites. Ces prises de vue permettent d’explorer les différents endroits avec une grande précision. La vision d’en haut est plus précise qu’une observation au niveau du sol.
Prenons l’exemple des cromlechs : pratiquement tous présentent en périphérie extérieure des cercles de pierres, des monolithes de formes diverses. À quoi pouvaient-ils servir ? Sont-ils les vestiges d’autres structures actuellement disparues ? Servaient-ils de gnomons ?
Certains sites ont été fouillés plus en profondeur que d’autres, mettant au jour de nombreux trous en négatif d’anciens poteaux. Ont-ils servi de gnomons ?
Le site du Castelet
Je vais, comme exemple vous parler du site des mégalithes que j’appelle « de Castelet », situé à proximité de l’abbaye de Montmajour entre Arles et Fontvieille dans les bouches du Rhône. La région qui l’entoure est géographiquement diversifiée et comprend la vallée du Rhône qui s’étend au nord, la région deltaïque marécageuse de la Camargue au sud-ouest, les montagnes des Alpilles au nord et au nord-est, et la Plaine de la Crau, une région de plaines herbeuses et caillouteuses au sud-ouest.
Il est composé de huit monuments à chambre, qui occupent depuis longtemps une place importante dans mon imaginaire du néolithique. Communément appelés hypogées dans la littérature française et diversement étiquetés comme tombes à couloir, grottes, hypogées, allées couvertes et nécropoles.
Cinq d’entre eux forment un groupe compact éloignés entre eux d’environ 300 m.
Castelet 1, Castelet 2, la source, Bounias, et Coutignargues.
La plus spectaculaire est sans aucun doute la grotte de l’épée, située sur la montagne des Cordes, à environ 800 m de celle de Coutignargues.
Deux autres sites qui ont été découverts il y a quelques décennies par Mr Otelo Badan (archéologue amateur), le dolmen du mas d’Agard situé à 2,5 km du Castelet et celui du mas de la Merindole, situé à environ 5 km du Castelet ces deux sites n’ont pas encore été fouillés de manière approfondie.
Ces monuments ont été, et continuent d’être, l’objet de spéculations de la part des archéologues professionnels et amateurs, quant à leur origine et à leur fonction. Tout comme les sites classés au patrimoine mondial de Newgrange en Irlande et de Maeshowe aux Orcades, en Écosse.
Le problème de la chronologie et de l’interprétation des tombes du Castelet est important, en effet, peut-être le plus crucial dans toute analyse des tombes mégalithiques françaises. Il est primordial d’essayer de les replacer dans un contexte régional. En raison de la qualité de leur architecture, ces monuments sont uniques dans le sud de la France.
Les Lumières éphémères
C’est William Stukeley qui a authentifié pour la première fois l’alignement solsticial à Stonehenge au XVIIIe siècle, beaucoup d’encre a coulé sur le symbolisme astronomique possible, la fonction et l’alignement des mégalithes.
Depuis le débat n’a guère cessé entre astronomes et archéologues depuis les années 60. Ces discussions interminables ont permis l’accroissement de l’intérêt porté à une nouvelle discipline « l’archéoastronomie » en tant que discipline académique moderne.
L’alignement astronomique d’un très grand nombre de monuments mégalithiques est maintenant généralement reconnu comme ayant eu une signification cosmologique pour les constructeurs et les utilisateurs des monuments.
Les mégalithes du Néolithique étaient souvent érigés avec une précision astronomique, suggérant que les anciennes communautés accordaient une grande importance aux cycles solaires et lunaires. Ces structures pouvaient servir de calendriers ou de lieux cérémoniels liés à des événements astronomiques spécifiques.
Sur le groupe entier des huit monuments à chambre, cinq permettent d’envisager une visée astronomique.
Castelet 1, la source, Bounias, Coutignargues et la grotte de Corde.
Les autres, Castelet 2, Agard et Mérindole sont inaccessibles.
Pour Castelet 2, des habitations ont été construites au-dessus.
Pour les tumuli d’Agard et de Merindole, ils sont encore en grande partie intacts et sur des propriétés privées.
Pour pouvoir aligner astronomiquement un site, il est impératif d’avoir un gnomon, qu’il s’agisse d’un poteau en bois ou d’un élément naturel correctement positionné dans l’environnement, tel qu’une colline ou une montagne. Une alternative consiste également à installer un menhir.
Pourquoi une telle fascination pour le passage dans l’au-delà ?
L’astronomie néolithique a été essentiellement solaire. On peut en énumérer bien des raisons :
La symbolique intuitive et universelle de l’alternance jour/nuit mise en rapport avec celle de la vie et de la mort.
La grande régularité du mouvement, sa périodicité d’un an assez rapide pour permettre la répétition de nombreuses observations et leur transmission d’une génération à l’autre.
La relative facilité des observations de l’ombre solaire.
Le passage de la vie à la mort est l’une des expériences les plus mystérieuses et universelles de l’existence humaine. C’est un voyage qui transcende les limites du connu pour plonger dans l’inconnu, du matériel au spirituel, du terrestre au céleste, des ténèbres à la lumière. Ce passage, souvent redouté, peut également être considéré comme une transformation inévitable, marquant le début d’une nouvelle réalité au-delà de notre compréhension terrestre.
Du connu à l'inconnu
Le passage de la vie à la mort représente un saut dans l’inconnu, une transition de ce que nous connaissons vers ce que nous ne pouvons que spéculer. Alors que la vie sur terre est souvent définie par des expériences tangibles et matérielles, la mort nous emmène vers des horizons inexplorés, défiant nos perceptions et nos certitudes. C’est une aventure métaphysique où les réponses échappent à notre compréhension rationnelle.
Du monde matériel au spirituel
Cette transition marque également le déplacement du monde matériel vers le domaine spirituel. Alors que la vie terrestre est souvent centrée sur les préoccupations matérielles, la mort ouvre la porte à une réalité plus vaste et immatérielle. C’est peut-être là que réside la véritable nature de l’existence, débarrassée des contraintes physiques et des limites du corps.
Du terrestre au céleste
Ce cheminement peut être perçu comme un voyage du terrestre vers le céleste. Les traditions religieuses et spirituelles du monde entier décrivent souvent la vie après la mort comme une ascension vers des sphères supérieures, un retour à une source divine ou une réunion avec des énergies cosmiques. C’est une élévation au-delà des contingences terrestres vers des réalités plus vastes et transcendantes.
Des ténèbres à la lumière
Cette passerelle de la vie à la mort symbolise également le mouvement des ténèbres à la lumière. Alors que la mort est souvent associée à l’obscurité et à l’incertitude, de nombreuses croyances spirituelles considèrent la transition comme une émergence vers la lumière. C’est un parcours vers la clarté, la compréhension ultime et peut-être même la paix éternelle.
Le passage de la vie à la mort est une expérience complexe et multidimensionnelle, englobant des aspects de mystère, de spiritualité, de transcendance et d’illumination. Bien que cela reste l’un des plus grands mystères de l’existence humaine, aborder cette transition avec une perspective qui intègre le passage du connu à l’inconnu, du matériel au spirituel, du terrestre au céleste, et des ténèbres à la lumière, peut offrir une compréhension plus profonde et peut-être même une acceptation paisible de l’inévitable.
Le rite de passage (Hypothèse)
Pourquoi, attendaient-ils « la lumière » ?
22 sept 2023 équinoxe d’automne Dolmen de Coutignargues. Plateau du Castelet
Il semble que, dans l’imaginaire de l’époque, les tombes à couloir étaient perçues comme les demeures des défunts. De nombreuses habitations arboraient la même forme rectangulaire que les hypogées. Ces structures pouvaient servir de repères mémoriels, de lieux de culte, ou de portails vers le monde spirituel. Elles reflétaient l’importance accordée à la mémoire des défunts et à la connexion entre le monde des vivants et celui des morts.
Les rituels funéraires occupaient probablement une place centrale dans la vie des communautés néolithiques. Bien que les croyances précises variaient d’une culture à l’autre, de nombreuses sociétés néolithiques semblaient partager l’idée d’une vie après la mort. Les objets funéraires, les positions des corps et les rituels suggéraient une préoccupation pour le bien-être des défunts dans le monde spirituel.
Le jour choisi, on peut s’imaginer une cérémonie avec la totalité du clan, les druides, les ovates et les bardes. Il devait impliquer des chants, des incantations, des danses, des cérémonies religieuses et d’autres pratiques visant à honorer les morts et à faciliter leur transition vers l’au-delà.
L’implantation de la nécropole du « Castelet » a sans doute demandé plusieurs années d’observation avant de déterminer l’emplacement, l’orientation exacte et la construction des futurs monuments. Seuls les druides possédaient cette connaissance. Il est également possible qu’un lieu sacré de type « cromlech », avec ses différentes « stations » correspondant aux solstices, équinoxes, et autres alignements astraux, ait été à proximité de la nécropole.
Le faisceau magique
équinoxe d’automne 23 sept 2023
Le moment où la lueur pénétrait la chambre funéraire, se déplaçant minutieusement sur toute sa longueur comme pour emplir l’espace d’énergie, pour atteindre enfin le fond du monument, devait être profondément émouvant.
Je suis profondément convaincu que pour les hommes du Néolithique, ce faisceau de lumière représentait le lien, l’ascenseur, la passerelle permettant l’ascension vers l’autre monde. Le moment précis où le rayon lumineux atteignait l’endroit choisi devait symboliquement marquer le passage d’un monde à l’autre. Haut du formulaire
Il est important de noter que ces pratiques et croyances peuvent varier considérablement d’une région à l’autre et d’une période à l’autre au cours du Néolithique. Les découvertes archéologiques continuent d’enrichir notre compréhension des croyances mortuaires de cette époque.
L’équilibrage énergétique
L’équilibrage énergétique dans la construction de cromlechs et tumuli est un processus complexe qui se déploie à différentes étapes de l’existence de ces monuments.
Lors de la recherche du site idéal, une étude approfondie des lignes telluriques, des veines d’eau, des failles, et d’autres éléments essentiels aux besoins énergétiques telluriques du futur monument est entreprise. Ces composants soigneusement répertoriés, examinés, et au besoin, améliorés par des manipulations spécifiques.
Le commencement de la construction marque une phase cruciale. L’orientation et le creusement de la chambre à couloir, parfois étalés sur plusieurs années avec la mise en place d’énormes dalles de couverture, sont méticuleusement réalisés.
La dernière étape de construction implique le tracé du cromlech de pierres verticales qui entoure la majorité des tumuli, ainsi que la sélection minutieuse des pierres, et la confection du tertre en amenant une énorme quantité de terre végétale. Une interrogation persistante me taraude depuis plusieurs années, concerne les dimensions variées des cromlechs entourant les tumuli.
Une réponse ébauchée suggère une analogie avec des antennes paraboliques qui captent les énergies cosmiques nécessaires pour atteindre un équilibre parfait entre les deux types d’énergies (tellurique et cosmique) dans la chambre à couloir. Le diamètre du cromlech serait ainsi en corrélation avec le besoin d’énergie cosmique requis pour l’équilibrage du lieu.
Cette perspective ouvre des pistes intéressantes quant à la compréhension des choix dimensionnels des cromlechs, renforçant l’idée que ces structures étaient conçues avec une précision remarquable pour harmoniser les énergies terrestres et cosmiques dans ces monuments exceptionnels.
En géobiologie, on appelle les cromlechs autour des tumuli « les enceintes magiques » sans savoir réellement pourquoi.
Les hypogées du néolithique : entre tombes, cérémonies et initiations.
Nous ignorons comment la société clanique du Néolithique gérait les monuments funéraires et les nécropoles. Étaient-ils communs à plusieurs clans ? Avait-on des préférences quant aux périodes et cycles choisis ?
Nous ne savons pas si tous les groupes d’individus avaient des préférences quant au choix des périodes et cycles. Les hypogées du site ne servaient pas toutes de tombes, collectives ou individuelles. Certaines avaient une fonction de lieu de cérémonie et d’initiation. La pratique de la géobiologie m’a permis depuis de nombreuses années de pouvoir déterminer quels hypogées n’ont jamais été des tombes. Deux d’entre eux étaient des lieux de cérémonie et d’initiation. Au niveau énergétique, entre les deux fonctions, enceintes magiques et diverses lignes telluriques sont différentes.
Ces mégalithes à chambre devaient jouer un rôle central dans des pratiques rituelles complexes, impliquant le dépôt rituel de restes humains et d’autres artefacts. Ils étaient certainement liés à l’établissement de relations variées entre individus, groupes vivants, êtres spirituels, ancêtres et le monde ou le cosmos.
Les observations du ciel étaient souvent liées à des croyances religieuses et spirituelles. Les mouvements célestes étaient interprétés comme des signes divins, et le Soleil, la Lune et les étoiles pouvaient avoir des significations symboliques importantes.
Conclusion
Pour d’innombrables mégalithes dans le monde, l’illumination saisonnière à des fins cosmologiques et cérémonielles offre un cadre interprétatif bien plus solide que l’hypothèse selon laquelle les monuments mégalithiques à chambre visent la position d’un corps céleste sur ou près de l’horizon. L’illumination solaire, ou la création de parcelles de lumière et d’ombre à l’intérieur des monuments, était symbolique d’un point de vue cosmologique et utilisée pour des pratiques cérémonielles cycliques liées à la dynamique sociale, aux rythmes temporels et aux croyances sur la vie, la mort et l’ascendance des personnes qui les ont construits et utilisés.
La majorité des monuments mégalithiques du site du Castelet, situé entre Arles et Fontvieille, ont été délibérément alignés sur le coucher du soleil. Cette disposition visait à les illuminer lors de moments cruciaux de l’année, dans un contexte à la fois cosmologique et rituel saisonnier.
On peut envisager que d’autres découvertes sur ce site, liées aux observations du soleil et de la lune, nous réservent à l’avenir d’agréables surprises. Cet article reflète mon ressenti personnel, comportant inévitablement quelques erreurs et certaines vérités.
Il est vrai qu’en associant cromlechs et astronomie, la vision est nettement plus claire. En étudiant un certain nombre de cercles de pierres encore en place, cela permet de commencer à avoir une vision plus élargie du phénomène.
Nous verrons dans de prochains articles que les menhirs et les dolmens peuvent avoir plusieurs fonctions et que l’archéoastronomie nous fait entrevoir de belles découvertes.
Michel, chercheur de l’invisible.