Les clins d’œil des compagnons bâtisseurs dans la crypte de l’église de Saint-Gilles (gard)
Saint-Gilles (Gard), est une ville riche d’histoire ou les compagnons bâtisseurs et les moines constructeurs ont laissé de nombreux symboles dans les monuments et sur les façades de certaines demeures.
Le symbole est un élément chargé d’une signification qui dépasse son apparence, il permet le passage du visible à l’invisible. Les églises chrétiennes recèlent dans leur plan, leur construction, leur ornementation quantité de symboles. Nombre d’entre eux trouvent leur origine dans des croyances païennes. Mais pour les hommes du Moyen Âge, tout ce qui constitue le monde matériel est en correspondance symbolique avec une chose ou un être situé dans le monde spirituel.
Au Moyen Âge, l’alchimie était « monopolisée » par les gens d’Église. Ils étaient pratiquement les seuls à avoir accès à la connaissance. Dans son sens large, elle réunit toutes les formes de savoir : la numérologie et les mathématiques, l’astronomie, l’astrologie et la géobiologie. En deux mots, les sciences et la conscience. Les pratiquants étaient considérés comme, des mages ou des sorciers qui avaient aussi le pouvoir de guérison.
Si Saint-Gilles est devenue une ville sacrée, c’est qu’elle en réunit tous les éléments. En alchimie, on ne raisonne pas, on ressent.
Les constructeurs, qui avaient accès au monde du sensible, savaient parfaitement installer à l’endroit où il le fallait des symboles sculptés de façon qui nous semble naïve, mais qui sont, encore aujourd’hui, capables de nous interpeller et de nous transformer.
Dans la crypte, ils ont respecté toutes les lois de l’énergétique et de la symbolique quand ils l’ont construite.
Cette science, c’est l’art de purifier l’impur en imitant et en accélérant les opérations naturelles afin de parfaire la matière.
La crypte compte plusieurs vortex : de longs canaux énergétiques reliés à la fois au ciel et à la terre au croisement de méridiens sacrés. Le plus puissant est celui sur lequel le tombeau de Saint-Gilles est posé, c’est un haut lieu de culte chrétien.
Des détails architecturaux mettent les visiteurs en éveil sur un pan de culture pas toujours lié au catholicisme.
Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est ce qui se passe dans le sous-sol de la crypte et ce qui est représenté sur certaines croisées d’ogives.
Elle est traversée par 6 courants d’eau allants du nord au sud. Ce ne sont pas des petits filets d’eau, mais de véritables veines de 3,4, ou 5 m de largeur avec des débits entre 15 et 50 m3/h.
Des failles aussi parcourent le sous-sol, qu’elles soient humides ou sèches.
Cette crypte est en réalité l’église primitive, que l’on nomme aussi l’église basse. Elle est composée de 6 travées en croisée d’ogive quadripartites. Chaque croisée est composée d’arcs disposés diagonalement (les ogives) qui se croisent au centre sur une clef. Ils sont appelés aussi « arêtes »
La troisième travée (A, B, C, D) en partant du côté ouest est ,du point de vue architectural, différente des deux premières. Sur les quatre ogives sont sculptées des sortes de zigzags transversaux finement taillés.
Ils correspondent parfaitement à la position des veines d’eau souterraines qui cheminent juste à l’aplomb et qui se croisent. Les deux veines sont de même nature.
La cinquième travée (E, F, G, H) en partant du côté ouest a aussi ses arêtes finement sculptées de façon différentes.
E et H, sont ornées d’une sorte de vague longitudinale, qui représente une faille humide (crevasse + eau).
À l’aplomb de ces arêtes, circule de l’eau dans une faille humide.
F et G, la sculpture ressemble à un petit cours d’eau sans vagues, toujours dans le sens longitudinal de l’arête.
À l’aplomb de ces deux arêtes circule une veine d’eau, superposée à une faille humide.
D’autres indices sont peut-être sous nos yeux, encore faut-il les trouver et les interpréter.
Sur les parties basses des piliers de la 3e travée apparaissent des cannelures verticales. Chacune comporte en comporte un nombre différent.
Est-ce une indication des bâtisseurs ?
Qui correspond à quoi ?
Le nombre de cannelures correspond à la profondeur des veines ? Au débit des veines d’eau ?
Sont-ils des repères ?
Nous voyons que les compagnons et les moines bâtisseurs, avaient une symbolique pour chaque caractéristique qu’elle soit du tellurisme ou du cosmique. Dans leur sagesse, ils nous ont laissé un enseignement de vie à redécouvrir dans chaque sculpture, leurs vibrations sont là pour nous révéler, nous enseigner et nous transformer. Au-delà de ces généralités, la symbolique existe dans de nombreux points de la construction ou de l’ornement. Visiter une église et en comprendre la structure implique donc de connaître les bases qui ont présidé à sa construction ainsi que la signification de certaines représentations.
Et dans ce chemin-là, ni hiérarchie ni pensée déjà raisonnée ne pourront nous montrer cette voie. À nous de retrouver la voie du cœur.