Cet article présente une hypothèse basée sur des observations préliminaires et des données limitées. Il ne s’agit pas d’une affirmation définitive, mais plutôt d’une proposition qui mérite d’être explorée et testée plus avant par des recherches et des études supplémentaires. Les conclusions tirées ici doivent être considérées comme des points de départ pour des discussions et des investigations futures, plutôt que comme des certitudes établies.
Les Pléiades, un groupe d’étoiles bien connu dans la mythologie et l’astronomie, ont souvent été une source d’inspiration pour diverses cultures à travers le monde. L’implantation des hypogées d’Arles-Fontvieille, un site archéologique en Provence, France, semble partager des similitudes avec ces étoiles. Cette connexion pourrait offrir un aperçu intéressant sur la manière dont les anciens utilisaient les cieux pour influencer leurs constructions terrestres.
Un signe céleste universel
Les Pléiades, également connues sous le nom de M45, sont un amas d’étoiles visible à l’œil nu dans l’hémisphère nord. Elles ont été mentionnées dans de nombreuses mythologies, y compris la mythologie grecque où elles sont représentées par les sept filles d’Atlas et Pléioné. Dans d’autres cultures, comme celles des Amérindiens, des Aborigènes australiens et des Maoris de Nouvelle-Zélande, les Pléiades jouent également un rôle central dans les récits cosmogoniques et les calendriers agricoles.
Les hypogées d’Arles-Fontvieille sont des structures souterraines datant de l’époque néolithique. Ces monuments funéraires sont situés dans la région de Provence, en France, et se distinguent par leur complexité architecturale et leur alignement précis. Certaines servaient de lieux de sépulture, d’autres des lieux d’initiation, d’offrandes ou de cérémonie, mais leur agencement soulève des questions quant à une possible signification astronomique.
La Similitude entre les Pléiades et l’Implantation des Hypogées Arles/Fontvieille.
Des chercheurs ont proposé que l’alignement des hypogées dans de nombreux endroits d’Europe, pourrait être en relation avec des phénomènes célestes. Ma théorie suggère que les hypogées sont alignés de manière à refléter la position des Pléiades dans le ciel nocturne. Cette pratique d’alignement n’est pas unique aux hypogées d’Arles-Fontvieille; elle se retrouve dans d’autres cultures néolithiques, comme Stonehenge en Angleterre ou les pyramides de Gizeh en Égypte, qui montrent des alignements astronomiques précis.
Les Pléiades ont souvent été associées à la fertilité et à la saison des récoltes. Il est possible que les constructeurs des hypogées aient cherché à intégrer ce symbolisme dans leurs structures funéraires pour honorer les morts et assurer la continuité de la vie. En alignant les hypogées avec les Pléiades, ils pourraient avoir voulu créer un lien sacré entre le ciel et la terre, entre les vivants et les morts.
Ce groupe d’étoiles étaient également utilisées par les marins et les agriculteurs comme point de repère pour la navigation et la planification des saisons. De la même manière, les hypogées pourraient avoir servi de marqueurs pour des événements saisonniers importants ou des cérémonies religieuses. L’alignement avec un amas stellaire bien connu aurait facilité l’orientation dans le temps et l’espace.
La possible similitude entre les Pléiades et l’implantation des hypogées d’Arles-Fontvieille souligne l’importance de l’astronomie dans les cultures anciennes. Les anciens bâtisseurs utilisaient les étoiles non seulement pour la navigation et la chronologie, mais aussi pour ancrer leurs monuments dans une cosmologie plus vaste. Cette connexion entre le céleste et le terrestre révèle une compréhension profonde de l’univers et une volonté d’inscrire les activités humaines dans le cadre plus large du cosmos. L’étude de ces alignements continue de fasciner les astronomes, offrant un regard unique sur les croyances et les pratiques des civilisations passées.
Nous pouvons voir sur le schéma inversé des Pléiades que trois étoiles sont manquantes (en bleu). Il est possible que des hypogées aient été détruites ou qu’elles n’aient pas encore été découvertes à ce jour. Celle de Bounias, en particulier, ne correspond pas au schéma des Pléiades. Cela soulève une question intéressante : cette hypogée appartient-elle à un autre schéma astronomique, voire à une autre constellation ?
Le monde de l’archéologie, qui réfutait auparavant les connaissances acquises par les hommes du Néolithique et probablement même du Paléolithique, commence à intégrer l’astronomie dans ses discours. Cette évolution est en grande partie due aux contributions de chercheurs amateurs venus d’horizons différents, qui ont permis de redécouvrir et de mettre en lumière ces savoirs anciens. Grâce à leurs efforts, l’archéologie contemporaine réévalue les capacités astronomiques de nos ancêtres, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives sur leur compréhension du cosmos et de son influence sur leurs cultures et constructions.