Pour la PNL, « l’ancrage » fait référence aux processus d’association entre une réponse interne à un déclencheur externe ou interne, de façon à ce que la réponse puisse être rapidement et parfois discrètement retrouvée.
Un ancrage c’est donc, par exemple, une odeur qui vous rappelle un plat que vous préparait votre maman lorsque vous étiez enfant et que vous adoriez. Un ancrage c’est aussi, par exemple, une pièce dans laquelle vous avez eu un choc et auquel vous pensez à chaque fois que vous entrez dans cette pièce.
Il existe donc des ancrages positifs et des ancrages négatifs que je vais vous décrire ici. Je vais aussi vous apprendre à créer un ancrage positif et à supprimer un ancrage négatif.
L’ancrage positif
Pas besoin de traiter un ancrage positif, ces derniers sont très agréables, il n’y a donc pas lieu de les toucher.
Par contre, il peut être intéressant et utile d’en créer un, car oui il est possible, très facilement, de créer des ancrages positifs.
Voici comment je procède lorsque que je veux aider une personne à créer un ancrage positif :
1 – Le choix du geste
Tout d’abord je lui demande de réfléchir à un geste qu’elle pourra faire lorsqu’elle sentira le besoin de se détendre et de se déstresser (c’est important de lui faire choisir le geste avant).
2 – La méditation
Une fois le geste choisi je vais guider la personne dans une méditation pour la mettre dans un état de détente.
Pour cela je lui demande de choisir un moment dans sa vie à se remémorer afin de s’y connecter, il faut choisir évidement un moment durant lequel elle se sentait bien. Cela peut être, par exemple, le vendredi quand elle sort de la piscine ou un évènement plus précis.
Une fois le moment choisi je lui demande de se mettre à son aise pour méditer et je commence par diriger une méditation de pleine conscience, afin de commencer la détente et à apaiser le mental, puis je lui demande de penser au moment qu’elle a choisi au préalable.
3 – La connexion au moment
Afin d’augmenter l’immersion dans le moment je lui demande de se remémorer les sensations de ses sens :
- Les images, la lumière.
- Les odeurs.
- La température, les sensations sur sa peau.
- Le goût.
- Les sons.
Je lui demande alors de prendre le temps de bien se connecter au moment et de rouvrir les yeux quand elle est bien détendue.
4 – La programmation du geste.
Une fois l’état recherché atteint, je demande à la personne de faire le geste et en même temps de prononcer trois fois à voix haute « que lorsque je fais ce geste, je me retrouve dans l’état dans lequel je suis actuellement ».
Et là aussi surprenant que cela puisse paraitre ça fonctionne, l’émotion est ancrée sur le geste.
J’avais des doutes au début sur la faisabilité d’une telle technique, mais après plusieurs dizaines de programmations je peux vous affirmer que cela fonctionne.
5 – La vérification de la programmation
Avant de laisser repartir la personne je teste avec elle le fonctionnement de l’ancrage.
Pour cela je la fais sortir de son état de somnolence en lui demandant ce qu’elle a mangé la veille.
Cela l’oblige à réfléchir et à se réveiller.
Je lui demande ensuite de faire le geste avec l’intention de retrouver l’état voulu.
Et là miracle, ça fonctionne, ce qui fait que la personne repart en ayant reçu une preuve que son geste est programmé et actif.
L’ancrage positif sur un geste est utilisé notamment par les sportif et les acteurs pour se détendre (ou se motiver) avant de rentrer dans un stade ou un théâtre.
L’ancrage négatif
Un ancrage négatif, c’est un traumatisme, un son qui nous rappelle un évènement tragique, une image qui nous hante, c’est une émotion négative trop forte rattachée à un souvenir.
Nous venons de voir comment créer un ancrage positif. Cette ancrage sert à retrouver un état positif mais permet aussi de déprogrammer un ancrage négatif.
Oui, on utilise un ancrage positif pour enlever un ancrage négatif, je m’explique.
La technique pour enlever un ancrage négatif se fait par visualisation et comporte trois étapes :
1 – demander à la personne de visualiser la scène qui la perturbe qui serait projetée sur un écran (elle est distante et n’est pas actrice, uniquement spectatrice).
Là l’émotion négative va encore monter et pour la faire redescendre on utilise le geste programmé précédemment jusqu’au retour de la sérénité.
2 – Après une petite pause, demander à la personne de visualiser la scène qui la perturbe qui se déroulerait derrière une vitre qui est devant elle (on se rapproche).
Là l’émotion négative va monter et pour la faire redescendre on utilise le geste programmé précédemment jusqu’au retour de la sérénité.
3 – Enfin, après une petite pause, demander à la personne de se visualiser dans la scène actrice de celle-ci.
Là l’émotion négative va à nouveau monter et pour la faire redescendre on utilise le geste programmé précédemment jusqu’au retour de la sérénité.
Cette technique a des résultats impressionnants, elle ne supprime pas les image mais diminue drastiquement l’effet qu’elle ont sur nous quand on y repense.
Il est important de ne pas faire dans la même séance l’ancrage positif et le désancrage négatif. Il faut laisser à la personne le temps de s’approprier son geste d’ancrage positif.