Le Qi Gong est une des 5 branches de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), avec l’acupuncture, le massage Tui Na, la diététique, et la pharmacopée.
La MTC apparait avec le Huangdi Nei Jing, le classique de médecine interne de l’Empereur Jaune, premier traité de médecine chinoise qui, selon la légende, aurait été écrit 2600 ans avant JC (en réalité les premiers écrits médicaux attestés, datent d’entre 580 et 320 avant JC).
Le Qi Gong est la plus vieille gymnastique connue et c’est un préalable à la pratique de tous les arts martiaux orientaux.
Sa particularité est d’être une gymnastique énergétique, c’est-à-dire qui s’appuie sur les connaissances de la médecine chinoise et en particulier sur les méridiens qui parcourent notre corps.
On les nomme «sen» chez les Thaïlandais, «nadis» pour les Indiens , «méridiens» ou «vaisseaux» pour les chinois et les japonais, et «canaux» pour les Tibétains. La médecine occidentale n’a reconnu que très récemment l’existence de ces vecteurs de circulation d’énergie (2020).
En MTC, la maladie viendrait de blocages de circulation de l’énergie à l’intérieur de ces méridiens.
Le Qi Gong nous aide à faire circuler ces énergies et à prévenir ces blocages. On le traduit souvent par « Travail de l’Énergie », ou « Travail du souffle vital ».
Le Qi Gong est en relation avec le taoïsme, le bouddhisme et le confucianisme. Il repose sur la théorie du Yin et du Yang, les deux principes complémentaires du monde qui seraient les deux forces à l’origine de toutes les choses dans l’univers.
L’homme sage équilibre le Yin de la terre et le Yang du ciel pour créer l’harmonie dans son corps. En faisant circuler cette énergie à l’intérieur de ces méridiens, le pratiquant prévient les maladies et acquiert une connaissance et une conscience fines de son anatomie.
Le pratiquant part à la rencontre de ses organes, de son squelette, de ses muscles et tendons et de tout ce qui constitue le corps humain.
Il y a plusieurs Qi Gong différents, on en recense plus de 400 … On dit qu’il y a 10000 Qi Gong… Je citerais principalement :
- le Qi Gong martial,
- le Qi Gong médical qui inclut entre autres les sons de la guérison et les massages Do In ou Tui Na,
- le Qi Gong méditatif, ou spirituel, qui découle du concept oriental des arts internes, qui va jusqu’à l’alchimie interne (où l’on transforme les émotions négatives en énergie positive),
- le Qi gong de la sagesse (le Zhi Neng Qi Gong),
- le Qi Gong de la sexualité sacrée.
Les Taoïstes ont su adapter au fil du temps cette ancienne pratique en y intégrant de nouvelles, notamment bouddhistes. Les Taoïstes accordent de l’importance à la longévité et à la santé, tandis que les bouddhistes cherchent à atteindre l’éveil spirituel.
On dit qu’en Qi Gong on prend tout ce qui est bon !
On peut pratiquer le Qi Gong debout assis par terre ou sur une chaise voir même allongé et il n’y a aucune contre-indication.
Toutes ces pratiques ont 3 points communs:
- le contrôle du mental (Shen), c’est par la concentration que nous allons avoir une action sur l’activité physiologique,
- l’attention à la respiration (Xi), grâce à la respiration consciente nous agissons aussi sur l’activité physiologique de l’organisme, par exemple la régulation et l’allongement de la respiration ont des effets calmants sur le système nerveux,
- la précision de l’attitude physique (Zuhan) grâce à la détente et à la position juste, le mental est calme et le Qi circule bien. Le pratiquant atteint l’état de paix intérieure, de quiétude et de détachement que l’on appelle « État de Qi Gong »
Les effets sur la santé et sur l’esprit sont innombrables, on finit souvent une séance en remerciant les maîtres qui ont permis à ces enseignements de nous parvenir, en remerciant pour la méthode, et en se remerciant soi-même de prendre soin de nous.
Le Qi Gong nous aide à devenir plus conscients, et plus responsables de nous-mêmes, il est si vaste qu’on n’a jamais fini de l’apprendre et on ne se lasse pas de s’extasier des trésors qu’on y découvre en chemin !
La merveilleuse santé est en nous, tout est normal !
Beli Baste.